Jerk You ! __ Fake Tales of Sterling Heights.
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«We want you to be crazy 'cause you're boring when you're sane.» Au coeur de l'Amérique puritaine des années 70, la J&J Team tente de sortir les étudiants de leur ennui.
 
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 Prends l'oseille et ne tire pas [Privé, Lili]

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Jayden James Auster

Jayden James Auster


Messages : 6
Date d'inscription : 27/02/2008

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MessageSujet: Prends l'oseille et ne tire pas [Privé, Lili]   Prends l'oseille et ne tire pas [Privé, Lili] EmptyVen 29 Fév - 0:32

Jayden James Auster, retenez bien ce nom, il restera - avec un peu de chance - dans les annales.

Sans le moindre effort, il était parvenu à rejoindre le cercle des Laclos, il avait même trouvé cette admission un peu trop facile. Il s'attendait à des mises à l'épreuve, les unes bien plus machiavéliques que les autres, dans le seul but de le faire souffrir, de tester sa résistance psychologique, de le persuader de quitter ce cercle, bref de lui pourrir la vie pour résumer le tout, d'une manière simple et concise. Ce qui était d'autant plus étrange, hormis le fait d'avoir intégré les Laclos, c'était qu'aucune des machinations citées ci-dessus ne l'avait pris pour victime, son heure n'avait pas encore sonné, ce qui provoquait en lui une frustration immense. Il avait la sensation d'être entre deux camps, ou bien entre la vie et la mort, attendant sagement que sa bonne étoile le conduise vers sa destinée, pour le meilleur et pour le pire. Intégrer un cercle d'étudiants, aux yeux de Jayden, c'était comme se marier, c'était faire vœux de fidélité envers un groupe d'individus.
Quelques semaines s'étaient écoulées depuis la rentrée universitaire, la vie du jeune homme était partagée entre ses cours, et son vagabondage sur le campus. Aujourd'hui, il pleuvait, le clouant ainsi dans le bâtiment des Laclos, le sien, puisqu'il ne voulait absolument pas mettre le moindre orteil à l'extérieur. Jayden profita de cette pause forcée pour inspecter les moindres recoins de la gigantesque demeure, faite de bois. Il eut l'occasion de constater qu'il n'y avait aucune toile d'araignée, que le contenu de chaque placard de la cuisine était rangé au millimètre près, que les boîtes de conserve étaient alignés sur des étagères par ordre alphabétique, tout comme les milliers de livres qui constituait la bibliothèque.

Nous retrouvons notre héros, Jayden James, assis dans un fauteuil en cuir rouge, visiblement concentré sur ce qu'il lisait présentement. Il eut un froncement de sourcils, relisant pour la troisième fois la même phrase, essayant d'en trouver le sens caché. Pour la première fois de son existence, il avait décidé de se cultiver et avait ouvert "Justine ou les malheurs de la vertu", du Marquis de Sade, certainement l'une des idoles d'un bon nombre de Laclos. Plus il avançait dans l'ouvrage, et dans l'histoire, plus il trouvait l'héroïne stupide et naïve. Il était pourtant évident que la vertu n'était pas une valeur à laquelle on devait se tenir, à moins de vouloir, tout comme Justine, passait son temps à se faire séquestrer et violer.
Ce débat métaphysique intérieur fatigua mentalement Jayden, pas encore habitué à faire tourner ses méninges avec une activité aussi intellectuelle. Il sentit un regard se posait sur lui, une autre première année, une jeune femme brune, aux yeux verts, tirant vers le gris. Jayden la scruta quelques instants, avant de refermer son livre d'un bruit sec. Il se releva, l'envie de fumer le tourmentait depuis quelques minutes et l'idée d'être la cible de regards froids ne l'intéressaient guère. D'une infinie lenteur, Jayden se remit sur pieds, pour aller remettre en place l'œuvre de Sade et finalement, prit la direction du perron. Perron, ou magnifique endroit, vous permettant d'être dehors, sans être trempé jusqu'aux os.
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Elizabeth Lynn Hocksteder

Elizabeth Lynn Hocksteder


Messages : 20
Date d'inscription : 26/02/2008

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MessageSujet: Re: Prends l'oseille et ne tire pas [Privé, Lili]   Prends l'oseille et ne tire pas [Privé, Lili] EmptyVen 29 Fév - 13:13

_Hé ! Toi là ! Là c’est MON espace vitale et toi bah… Un hurlement de rire sortie de la bouche d’une blonde au maquillage parfait et aux attributs qui feraient rougir… Une autre huître de Pankhurst, tandis que Elizabeth se redressait vers la jeune blonde, de sorte de pouvoir la scruter. Un à un, Lili détailla ses yeux, sa bouche, son nez, son menton et pour finir son opulente poitrine qui vint à la faire sourire par son affreuse taille qui tournait au ridicule. Finalement, elle revint sur ses yeux, la Pankhurst s’amusait encore de… N’appelons même pas ça une vanne. Et tandis qu’une autre blonde faisait son apparition, Elizabeth se leva du fauteuil avec des mouvements lents, fin, mais calculés et réfléchis, ou du moins, c’était ce qu’elle laissait paraître.
_Hé toi ! Je te parle !... Ton cerveau n’est pas assez intelligent pour me répondre, c’est ça ? De nouveau une crise d’hilarité, qui rendait ces deux filles extrêmement pathétiques aux yeux de Elizabeth. Elle lâcha des mains Risible Amour, de Kundera, à regret.
_Excusez moi, mesdemoiselles, je ne pensais pas qu’il était nécessaire que je réponde à des bassesses tels que les vôtres. Je ne pensais pas non plus que votre cerveau d’huître vous permettez d’avoir un espace vital… Quelle injustice, n’est ce pas ?
C’était de même à regret qu’elle avait craché tant de mot, appuyant bien sur chacun, de sorte qu’elle pouvait être sûre que les deux jeunes filles l’avaient comprises. Lasse, elle leur fit un salut militaire en guise d’adieu, reprit son livre, et s’en alla à la recherche de, peut être, un coin tranquille. Ou alors, était ce trop espérer ? Finalement, elle quitta tout lieu où elle aurait pu avoir la maladresse de rencontrer d’autres Pankhurst, ou même autres cercles que le sien, qui à son avis, ne méritait pas intérêt.

Lors de la nuit des cercles, elle avait minutieusement étudié tous les groupes, histoire d’être sûre de ne pas se retrouver avec des huîtres mentales ou pires. Alors que les Warhol passaient un test sur un trampoline, les Wild mesuraient leurs muscles à l’aide petites cordelettes insignifiante soutenues par des filles de secondes années qui se délectaient de voir si bels Adonis. Et lorsqu’elle pénétra dans le bâtiment Laclos, elle s’étonna de temps de calme, et surtout, de ne pas devoir subir d’épreuve stupide, ou mieux, ce qu’elle n’osait espérer ; des mises à l’épreuve psychique, mental, et j’en passe. Mais non rien de tout ça, et bien qu’elle pénétra dans ce groupe avec une facilité déconcertante, elle dût bien admettre sa déception. Savoir qu’elle devait encore faire ses preuves sans en trouver l’occasion était réellement frustrant. De plus, et à sa grande surprise, elle n’avait pas encore croisé son frère, qui était, elle en était sûre, dans le même cercle qu’elle. Ca lui laissa supposer que les secondes années étaient isolés d'une certaine manières des premières, mais elle ne comprit pas vraiment pourquoi.

Nous retrouvons Lili, seul reste de son enfance pur et naïve, les yeux se baladant sur les murs et tapisseries du bâtiment Laclos, qui erre. Le peu de personne qu’elle croisait dans ses couloirs étaient pressé, bien qu’ils marchaient d’une lenteur impressionnante, et donc ne lui accordaient aucune attention. Certes cela ne provoquait certainement pas l’émotion voulu, et au lieu de se sentir délaissée, elle apprenait à apprécier le silence de ses bâtiments. Très appréciable lorsqu’elle venait tout juste de côtoyer par inadvertance des filles Pankhurst.
Enfin elle arriva dans le petit salon des Laclos. Ce dernier était pourvu de fauteuil rouge bordeaux en cuire et d’une grande bibliothèque en bois sombre ainsi qu’une petite cheminé qui n’était pas allumée. Il pleuvait, et près d’elle, elle pouvait entendre ce bruit relaxant des gouttes léchant les carreaux. Elizabeth fut néanmoins surprise lorsqu’elle trouva un spécimen humain masculin qui était forcément un membre du Cercle Laclos. Loin de ressentir l’indifférence qu’elle laissa supposer, elle scrutait le jeune homme d’une façon presque impolie. Cela dût le déranger, ou peut être même l’insupporter, car il se leva brusquement, ce qui était paradoxale à sa façon de marcher, aussi lente et calculée que la sienne, et rejoint en silence le perron qui trouvait son entrée dans un coin de la bibliothèque.

Elizabeth prit la place du jeune homme dans le fauteuil en cuir, et se souvenant du livre qu’avait rangé le dit membre Laclos, se mit à citer.

_ Ne te contiens donc point, nargue tes lois, tes conventions sociales et tes Dieux. Te dérangerais je ? Elle avait parlé assez fort pour qu’il l’entende de là où il se trouvait, mais pourtant, sa voix restait semblable à un murmure, cependant plus puissant et plus grave.
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Jayden James Auster

Jayden James Auster


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Date d'inscription : 27/02/2008

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MessageSujet: Re: Prends l'oseille et ne tire pas [Privé, Lili]   Prends l'oseille et ne tire pas [Privé, Lili] EmptyVen 29 Fév - 22:39

Attardons nous une nouvelle fois sur ce magnifique endroit, le perron, surface entièrement boisée, d'une propreté inégalable et d'une classe inébranlable avec ce banc en bois sur lequel il était maintenant assis, avec une vue imprenable sur l'intérieur de la bibliothèque et ses centaines de livres. Jayden tenait de calmer sa frustration, non seulement il ne pourrait jamais surpasser le Marquis de Sade, mais en plus il venait de se rendre compte qu'il ne connaissait quasiment rien de Sade, de Machiavel ou tous les autres modèles des Laclos, il venait de réaliser qu'il n'avait pas sa place dans ce cercle. Il resta dubitatif quelques instants, encore sous le choc de cette révélation.
Et si la déesse qui l'avait acceuilli le premier soir s'était trompée ? Peut-être qu'il méritait d'aller chez les Warhol, ces cinglés... Il soupira, un soupir d'indignation, résolument remonté contre les techniques utilisées par les Laclos qui le mettaient dans une des situations des plus cruelles qu'il puisse exister : l'ignorance, ou l'indifférence. Oui, aucun Laclos n'avait fait attention à lui, personne n'avait levé les yeux vers lui, aucun d'entre eux ne lui avait adressé la parole. Il n'existait tout simplement pas, qu'il soit dans les parages ou non, ça ne leur importait pas.

Jayden chercha à tâtons son paquet de cigarettes dans la poche intérieure de sa veste, nouvellement achetée en compagnie de June, sa demie-sœur. Il ne pouvait pas la supporter mais une chose était sûre, c'est qu'elle lui servait de styliste personnelle remarquablement. Evidemment, le revers de la médaille, c'est qu'il devait jouer le taxi puisque Madâââââme avait peut de conduire et détestait marcher. Il fronça les sourcils puis, comme par magie, il trouva non pas sa baguette magique, mais son objet de convoitise et en tira une cigarette qu'il porta lentement à ses lèvres, comme pour profiter de ces derniers instants passés sans nicotine. Il actionna plusieurs fois son briquet, essayant d'activer la flamme, mais en vain. Il fut déconcentré dans son terrible effort par une voix féminine, provenant de la bibliothèque.
Il fut d'ailleurs décontenancé en entendant cette voix, dans un premier temps, il fut certain que ça ne lui était pas adressé. Puis, n'entendant rien de plus, il décida de se lever afin de voir qui avait parlé. Il s'adossa à l'encadrement de l'entrée de la bibliothèque, prenant la pose typique du type zen et cool. Il fut alors surpris de voir la brunette à la place qu'il occupait auparavant, qui venait de réciter la dernière phrase qu'il avait lu. Jayden tenta de ne pas montrer surprise, en affichant un air impassible alors qu'il jouait avec sa cigarette. Il actionna une nouvelle fois son briquet, qui par miracle s'alluma, ne lâchant pas du regard l'étrangère, Laclos, tout de même.

_ Tout est bon quand il est excessif se rappela Jayden, d'une voix traînante et totalement neutre. Il cligna des yeux une fois, recrachant ensuite calmement la fumée.

Jayden était partagé entre la surprise, qu'on lui ait enfin adressé la parole, l'indignation, qu'on ait attendu aussi longtemps, et l'excitation, on lui parlait enfin. Jayden tira de nouveaux sur sa cigarette, assez intrigué par cette jeune femme, assise à la place exacte de la merveilleuse jeune femme de la Nuit des Etudiants, citant le Marquis de Sade avec un air exquis et délicieux.

_ Comment vas-tu chère Laclos ? Tu n'as pas oublié ton fouet et tes cornes ? fit-il d'un air sarcastique, donnant l'illusion de ne pas être surpris de s'être fait aborder par une membre du cercle, ce terrible cercle.
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